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CUMBE
18 avril 2013

Bi Kidude The diva...

zanzibara-4-bi-kidude-the-diva-of-zanzbari-musicSa peau parcheminée renvoie à l'antique. Et au dicton africain qui prétend que lorsque une personne âgée meurt c'est une bibliothèque qui brûle. Originaire de l'archipel de Zanzibar, Bi Kidude, traduction du swahili pour la petite chose, s'est éteinte à un âge vénérable proche du siècle. L'occasion de (re) découvrir le quatrième volume de l'excellente collection Zanzibara, fond discographique consacré aux productions d'Afrique Orientale et plus particulièrement aux régions qui bordent les littoraux tanzaniens et kenyans. Chantre du taarab,  point de croix entre les musiques arabes, africaines et européennes, la diva incarne  les colonisations successives, les échanges maritimes qui ont construit cette portion du continent premier. Sa voix rauque en fait le pendant solaire d'une Césaria Evora, l'alter égo d'une Edith Piaf ou d'une Billie Holliday. Un constat évident à l'écoute des dix titres présents. Enregistré avec différents ensembles comme le Taarab Masters ou le mythique Culture Musical Club, le répertoire correspond aux récentes sessions de l'interprète soit une période qui s'étale de 1988 à 2006. Les morceaux sont autant de pièces du patrimoine ambiant.  Le  taarab est symbolisé par Alaminadura, un thème marqué par les chants de marins de la Mer Rouge, le canal culturel de l'Egypte aux rivages zanzibaris. Un standart comme Kijiti évoque Siti Bint Saad, la grande chanteuse insulaire des années Trente.  Le msondo, registre initiatique aux allusions sexuelles évidentes, est habilement sélectionné. Reste Pakistani, une histoire d'amour poignante, écrite dans les années 50, et que Bi Kidude compare à la destinée déchirée de pays tels l'Inde et le Pakistan...

The Diva of Zanzibari Music - Buda Musique

Vincent Caffiaux

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