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CUMBE
22 février 2013

Mop Mop Isle of Magic

 

mopQuatrième album des Italiens de Mop Mop, Isle of Magic complète les missions exploratoires de Quantic et Gilles Peterson... Proche de ce dernier Andréa Benini, la tête chercheuse du projet transalpin, s'est distingué il y a quelques mois avec un remix subtil du Faith Hope and Charity des Fun Boys Three. A l'instar de Terry Hall et surtout de Jerry Dammers, passés maîtres dans la composition de climats habités, le choix du DJ traduit une ouverture d'esprit qui gomme toute pose paresseuse. Croisent ici le Miles Davis de la période électrique, les racines yorubas d'un Fela Kuti ainsi que le meilleur du jazz 70's. Un son étonnant, marqué par l'usage endiablé du piano électrique, du vibraphone et des cuivres. Des arrangements percussifs qui ramènent au rythme originel. Woody Allen ne s'y est pas trompé en demandant à Mop Mop un titre pour son film To Rome with Love. Isle of magic prolonge l'expérience. Une ambiance hantée par les rites vaudous qui met l'auditeur en transe dès les premières mesures de Jua Kiss. Invité sur trois titres de l'album, Anthony Joseph déclame sa prose et complète la touche syncrétique. Sur Run Around, le musicien originaire de Trinidad est rejoint par le tromboniste Fred Wesley, directeur des JB'S et légende vivante du funk. Damballah enfonce le clou avec son groove épileptique. Black Ivory met en évidence la propension à restituer des climats forts. Alors que Afro Jojo part two tétanise les esprits avec sa basse organique. Envoûtant.

 

 

 

 

Isle of Magic   Agogo Records / La Baleine (Sortie le 6 mars 2013)

Vincent Caffiaux

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