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CUMBE
11 octobre 2012

Mala in Cuba

Mala_in_Cuba_packshot_LARGEFigure du dubstep londonien, Mala fait également partie intégrante du projet Havana Cultura, la pierre philosophale du producteur Gilles Peterson. Créations à géométrie variable, les deux tomes en question sont autant de catalyseurs de l'actuelle scène cubaine. Un creuset fascinant pour le jeune DJ d'origine jamaicaine qui a retrouvé, sous les tropiques, les composants premiers de la musique électronique. Non pas que la production ici chroniquée soit un restitution littérale de l'echo chamber des King Tubby et autre Scientist. Le son distillé par Mala reste avant tout l'apanage des warehouses britanniques. Pourtant la confrontation entre les basses martelées et la tradition cubaine sublime avec élégance l'héritage des sound systems 70's. Si un parallèle devait être tracé ce serait avec Blue Lines, le coup d'essai du collectif Massive Attack. Comment, à l'écoute de Cuba Electronic, ne pas songer au triangle brésilien habilement samplé il y a plus de vingt ans par le gang de Bristol le long d'Unfinished Sympathy ? Présent sur cinq titres de Mala in Cuba, le génial  Roberto Fonseca affine une vision musicale audacieuse notamment sur Mulata et Curfew où le pianiste incorpore des éléments jazzy. Avec Como Como, Mala fait tournoyer les voix de Dreiser et de Sexto Sentido à coups de loops enivrants alors que Danay Suarez impose son timbre impérial sur Noches Senos, la touche finale dub du projet. Less is more semble être la formule adoptée par Mala. Confirmation avec l'inquiétant mais très beau Revolution. Le syncrétisme musical est de mise. Le contraste des tonalités n'a d'égal que le rapport à l'espace, aux silences. Et l'amplitude développée instaure un climat mélancolique, contrepoint irrésistible au caractère solaire latin.

Brownswood Recordings

Vincent Caffiaux      

 

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